J’ai participé à l’émission spéciale 13 novembre dans Les Informés de France Info.
J’ai analysé à cette occasion le jugement rendu par la cour d’assises spécialement composée, le 29 juin dernier.
J’ai indiqué, à cette occasion que les peines prononcées reflétaient à mon sens une juste appréciation des crimes et délit commis, par les juges professionnels et son président, Jean-Louis Périès.
Ainsi, Salah Abdeslam – principal accusé – a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible. Autrement dit, M. Abdeslam ne pourra formuler aucune demande de remise en liberté avant 30 ans. Il pourra après cette période solliciter du tribunal d’application des peines une demande de libération sans aucune garantie.
D’autres prévenus qui comparaissaient libres ont également été condamnés à des peines de prison avec sursis. Ils ne retourneront pas en détention compte tenu d’une part de la détention dont ils ont fait l’objet et du jeu des remises et d’autre part du prononcé du sursis dans leur peine. La cour spécialement composée a fait preuve d’indulgence contre ceux qui ne connaissaient pas le projet de ces terroristes condamnés à leurs côtés. Leur attitude pendant le procès et la condamnation sans ambiguïté de ces attaques aura donc joué en leur faveur.
Enfin, il parait indispensable de saluer le travail remarquable des magistrats du parquet national anti-terroriste et des enquêteurs pour la célérité et le professionnalisme avec lesquels ils ont mené cette procédure. Si le jugement a suivi en grande partie le réquisitoire c’est bien en raison de la solidité de la procédure.
Le prochain procès pour terrorisme se déroulera le 5 septembre prochain avec 8 personnes dont 3 poursuivies pour association de malfaiteurs terroriste soupçonnées d’avoir apporté un leur concours à Mohamed Lhaouaiej Bouhlel auteur de l’attentat de Nice, le 14 juillet 2016.