J’étais l’invité, il y a quelques jours, de la station Europe 1 au micro de Frédéric Taddeï pour évoquer les procès des attentats du 13 novembre et celui du cerveau des attentats du 11 septembre, Khalid Sheikh Mohammed.
J’ai analysé les différences dans la mise en œuvre de la justice judiciaire. En effet, alors qu’en France, le procès des complices et auteurs présumés des attentats du 13 novembre se déroule globalement dans de bonnes conditions devant une juridiction pour civils, aux USA, le procès devant un tribunal militaire prend une autre tournure.
Après 15 années de détention dans la prison de Guantanamo, le principal accusé et ses avocats contestent les aveux extorqués en 2006 sous la torture à travers la technique contestée dite du « waterbording » qui consiste à mettre le détenu dans une situation de noyade.
20 années après les attentats du 11 septembre, le principal détenu n’est toujours pas jugé. Son procès cumule les reports lassant les victimes et les familles de victimes. Cette situation risque de durer encore des mois voire des années.
En France, la célérité avec laquelle, la section anti-terroriste puis le parquet national anti-terroriste appuyé des services enquêteurs montrent combien notre réponse aux actes terroristes ne souffrent d’aucune improvisation.
Driss Aït Youssef