Mercredi 7 janvier, deux terroristes pénètrent dans les locaux du journal Charlie Hebdo pour tenter de décapiter la direction du journal. Le bilan est très lourd : 11 personnes ont été sauvagement assassinées. Dans leur fuite, les deux terroristes ont abattu un policer qui tentaient de les arrêter.
Auteur/autrice : Driss Aït Youssef
Mes propos iront aux chrétiens d’Orient qui subissent, en ce moment, une répression indigne et ce dans l’indifférence de la communauté internationale celle là même qui a chassé des dictateurs considérés, aujourd’hui, comme des enfants de cœur face à des terroristes sanguinaires à la foi imaginaire.
C’est ainsi que l’Etat islamique, organisation terroriste dirigée par Abou Bakr al-Baghdadi, a lancé un ultimatum aux chrétiens d’Irak leur enjoignant de se convertir à l’Islam, régler une taxe spéciale ou quitter la ville sous peine d’être exécutés. Inutile de préciser que dans ces conditions, les chrétiens n’ont pas d’autres choix que de prendre leurs effets personnels et partir vers des destinations incertaines dans une région dominée par la guerre.
Par ces actes, les dirigeants terroristes autoproclamés ont mis fin à une présence vieille de plus 1 600 ans dans la région.
Déjà l’année dernière, des militants de l’organisation des frères musulmans avaient attaqué des commerces tenus par des Coptes en Egypte.
Les procédés semblent les mêmes en Irak et en Egypte : On marque la maison ou le commerce d’une croix ou d’une lettre pour mieux cibler et les intimider.
La situation dans la région est déplorable, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon a qualifié ces actes de crime contre l’Humanité.
Fait extraordinaire, c’est le sanguinaire Bachar El-Assad qui protège les minorités en particulier les chrétiens de Syrie.
Quelles sont les options de la communauté internationale ?
Pas beaucoup, le déploiement d’une force d’interposition semble exclu selon les gouvernements européens et américains. La méditation avec ces groupes terroristes signifierait un aveu de faiblesse et donc d’échec dans leur approche. Il ne reste que l’appui militaire au gouvernement irakien déjà très affaiblit par une autorité contestée un peu partout en Irak. Les Etats-Unis envisagent, seulement, de s’engager aux cotés des forces militaires irakiennes notamment par un appui aérien ou la formation des soldats.
Pour conclure, la situation dans la région est désespérée. Elle appelle des gouvernements occidentaux une autre approche basée sur la stabilité et le pragmatisme en impliquant certains régimes (l’Iran, la Turquie, l’Arabie Saoudite, la Jordanie…).
Je vous livre, pour finir, l’article très intéressant d’un journaliste tunisien.
Bonne lecture.
a France se protège-t-elle bien contre le terrorisme ? C’est la question que se pose un expert français de la sécurité globale, Driss Aït Youssef, président de l’Institut Léonard de Vinci, ancien auditeur de l’INHES et que les français sont eux aussi en droit de se poser suite à la tuerie du Musée juif de Bruxelles.
Lire la suite sur : http://www.journal-deux-rives.com/actu/04384-anti-terrorisme-francais-remis-question
et sur : http://www.directsud.eu/?p=8004
Depuis quelques temps deux tendances terroristes s’affrontent au Moyen-Orient.
D’abord celle d’Al QAIDA, en perte de vitesse dans la région. Cette organisation préconise le Djihad contre les occidentaux. Cette structure terroriste même si elle poursuit son développement en Afrique connaît des difficultés structurelles depuis la mort de son dirigeant Oussama Ben Laden. Dans le même temps, les opérations menées par Le Joint Special Operations Command (JSOC) américain au Pakistan et dans la zone tribale du Waziristân ont considérablement affaibli cette organisation.
Bernard Cazeneuve a été nommé au Ministère de l’Intérieur le 2 avril dernier. Son arrivée, place Beauvau, a suscité des réactions assez mitigées des organisations syndicales.
Elles lui reprochent, en autre, ses coupes budgétaires débouchant sur la suppression de l’indemnité de sujétion spéciale (ISS) dont bénéficiaient les plus jeunes policiers.
Les chantiers à mener au sein du Ministère restent gigantesques. D’abord, le projet de loi sur la réforme pénale que les policiers souhaiteraient voir abandonner rapidement. Seulement, le maintien de Christiane Taubira au Ministère de la Justice n’est pas nécessairement un bon signal pour les policiers. Les professionnels espèrent un soutien du prédécesseur de Bernard Cazneuve, Manuel Valls, aujourd’hui, Premier des Ministres. Le nouveau locataire de la place Beauvau devra ferrailler contre une Ministre plus populaire que lui.
C’est en ces termes qu’il convient d’amorcer une nouvelle politique publique de sécurité. Cette dynamique doit nécessairement prendre la forme d’une réappropriation de l’espace public avec la nécessité absolue de renforcer les services publics de sécurité.
Selon l’art 2 de la DDHC du 26 août 1789 : « le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression ».
L’art 5 de la Convention Européenne de Sauvegarde des droits de l’Homme ratifié par la France en 1974 dispose que « Toute personne à droit à la liberté et à la sureté, nul ne peut être privé de sa liberté, sauf dans les cas suivants et selon les voies légales ».
Driss Aït Youssef – La vidéoprotection
Les communes débattent actuellement de la nécessité ou non d’installer un système de vidéoprotection sur leur territoire afin de prévenir et lutter contre la délinquance.
La loi d’orientation et de la programmation pour la performance de la sécurité intérieure (LOPPSI 2) et le code de la sécurité intérieure viennent préciser l’emploi d’un dispositif de vidéosurveillance.
Le terme vidéosurveillance a supplanté celui de la vidéoprotection au travers de l’article 17 de la loi de 14 mars 2011 d’orientation et de la programmation pour la performance de la sécurité intérieure. Ce texte indique que « Sous réserve des dispositions de la présente loi, dans tous les textes législatifs et réglementaires, le mot : « vidéoprotection » est remplacé par le mot : « vidéoprotection ».
La situation à Marseille, deuxième ville de France, semble se détériorer au fil des mois malgré des déplacements ministériels, quelques discours de fermeté et des renforts policiers qui ne changeront, hélas, pas le quotidien des Marseillais.
La ville est, aujourd’hui, tristement connue pour ses règlements de compte (13 depuis le début de l’année). Ces faits divers ont éclipsé les initiatives culturelles pourtant de grandes qualités. En effet, Marseille Provence 2013 est la capitale européenne de la culture.
Il convient de s’arrêter quelques instants sur la situation politique pour comprendre et mieux appréhender la situation sociale qui impacte la sécurité des Marseillais au quotidien. Deux constantes permettent de dresser une conclusion peu encourageante.
La cybercriminalité est un sujet qui anime régulièrement notre actualité. Récemment encore, le vol de plus de 160 millions de données de carte bleue pour un préjudice estimé à plus de 300 millions de dollars nous rappelle le caractère mondialisé de cette menace.
La catastrophe de Brétigny-sur-Orge dégage plusieurs enseignements s’agissant des transports en commun dans notre pays.
D’abord, l’Administration doit, obligatoire, prendre en compte la vétusté du réseau ferré qui génère des retards considérables et par voie de conséquence des indemnisations importantes de voyageurs.
Ensuite, le maillage ferroviaire tel qu’il a été conçu ces dernières décennies doit faire l’objet d’une vaste réflexion. En effet, les grandes gares parisiennes (Nord, Saint-Lazare la Défense) ne doivent plus être considérées, aujourd’hui, comme des lieux de transit mais bien comme des lieux de vie. On y va, maintenant, pour déjeuner ou pour y faire du shopping.
Le 11 janvier 2013, des commandos de la DGSE ont tenté d’extraire l’agent otage Denis Allex (sous sa fausse identité) de sa prison somalienne. L’opération s’est soldée par un échec : trois agents de la Direction Générale des Services Extérieurs sont morts. C’est la plus importante perte pour les services secrets français depuis le 30 avril 1959.
Les sécurités humaines et électroniques évoluent régulièrement…c’est-à-dire chaque fois que le législateur annonce une réduction d’effectifs et une baisse de moyens de la sécurité publique.
D’abord s’agissant de la sécurité humaine, il apparaît que plusieurs initiatives ont permis de mieux encadrer le travail des agents de sécurité privée. Le point de départ étant la mise en place en septembre 2010 de la délégation interministérielle à la sécurité privée à la suite du rapport Blot. La création, ensuite, du Conseil National des Activités Privées de Sécurité en mars 2011 viendra confirmer la prise en charge par l’Etat de ces questions.
Driss Aït Youssef était l’invité de le Radio Télévision Suisse (RTS) pour participer à l’émission les Temps Modernes.
Le thème de l’émission du lundi 8 juillet était: L’algorithme anti-terroriste
L’algorithme anti-terroriste existe. Plusieurs villes américaines l’ont adopté. Il s’agit d’un logiciel capable de détecter sur la base d’images un comportement anormal dans un espace public en fonction de l’heure et des mouvements de foule. Peut-on faire confiance à une machine lorsqu’il s’agit de prévenir les actes de terrorisme
Cliquez ici pour télécharger le podcast au format mp3: L’algorithme anti-terroriste
Retrouvez le podcast sur le site de RTS: http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/les-temps-modernes/
Suite aux révélations d’Edward Snowden, l’ex-consultant informatique des services secrets américains sur la NSA qui a espionné des ambassades occidentales, un spécialiste de la sécurité globale Driss AÏT YOUSSEF en décortique les causes et les effets.
Pour Driss AÏT YOUSSEF : « La finalité des agissements de la NSA est évidemment de tout savoir et tout voir dans le but il est vrai de renforcer leur domination…économique»
Par Driss Aït Youssef dans les Cahiers de la Sécurité n°19 – mars 2012
Roger BENMEBAREK et Mohamed KHIDER sont les premiers Préfets de la République issus de la diversité nommés en 1986. 18 ans plus tard, le 14 janvier 2004, c’est autour d’Aissa Dermouche d’être nommé Préfet de la République. Cette nomination se voulait d’abord politique. En effet, ses initiateurs revendiquaient, jadis, le premier Préfet musulman de la République. Maladresse ou calcul politique, c’était en tout état de cause les prémices d’une politique ambitieuse de promotion de la diversité qui donnait une dimension bien réelle de l’Egalité. Depuis, les décrets se sont succédés au travers la nomination de plusieurs personnalités politiques et fonctionnaires à des postes de premiers plans.
Ce vocable de diversité n’a pas toujours été maitrisé ce qui a quelques fois provoqué un malaise au sein de la classe politique. Ce fut par exemple le cas du Préfet Dermouche. Comment revendiquer la nomination d’un préfet musulman ? La confusion diversité et religion est maladroite ce qui prouve un concept pas toujours correctement assimilé.
Par Driss Aït Youssef pour Le Monde.fr le 13/05/2013
Ne serait-il pas temps pour notre pays de prendre conscience des nouveaux enjeux liés au numérique ? Les cyberattaques menées depuis les États-Unis par un groupe de cyber-délinquants ayant dérobé plus de 45 millions de dollars à deux banques montre une fois encore la vulnérabilité des systèmes d’information les plus stratégiques et, apparemment, les mieux protégés.
Certes, les hackers ont-ils surestimé leur capacité à blanchir leur butin. Mais soyons assurés que les prochaines attaques seront, sans doute, mieux organisées avec, cette fois, l’appui de groupes criminels puissants disposant de moyens techniques et organisationnels solides.
Au 16e rang des pays où la cybercriminalité est la plus active, la France peut légitimement s’inquiéter. Le dernier rapport sur la cybercriminalité de la société américaine Symantec sonne d’ailleurs l’alarme de façon spectaculaire. Le cybercrime est en expansion et il paraît de plus en plus difficile de l’arrêter.
>> Lire la suite sur l’article du Monde
Par Driss Ait Youssef le 01/06/2012 dans le blog Intelligence économique des Échos.fr
Une grande partie des entreprises françaises se considère comme étant très dépendante de leurs données. Un volet de l’intelligence économique a pendant longtemps été interprétée comme une action visant à protéger la sécurité matérielle des entreprises. Depuis nous avons basculé dans l’immatériel. Ce patrimoine immatériel est essentiellement composé d’informations et de savoirs. Il constitue aujourd’hui un actif pour la société. Il devient donc primordial de protéger ce capital, et pour cela, les entreprises doivent s’adapter à un marché mondialisé caractérisé par une concurrence visible et quelquefois violente.
La protection des données des entreprises et des institutions est un sujet qui peut revêtir plusieurs formes. D’abord avec la défense de l’information ; ensuite avec la protection des données et de leurs infrastructures. Pour évacuer le sujet de la défense de l’information, plusieurs spécialistes se sont posé la question de savoir s’il est permis de contre-attaquer ? Une riposte peut-elle prendre forme légalement ? La défense ne peut se transformer en riposte en raison d’une définition trop large et mal maitrisée qui pourrait déboucher sur une politique de légitime défense dangereuse. Elle n’est d’ailleurs pas reconnue par le législateur
D’où la nécessité de mettre en place des dispositifs visant à protéger les informations, à la fois préventifs et dissuasifs.
>> Lire la suite de l’article sur le blog des Échos
Président : Driss AIT YOUSSEF, chargé de mission
Rapporteur : Bertrand DEUMIÉ, inspecteur des affaires sociales
Ministère de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales
Dialogue « Jeunesse Police »
Le 31 août 2009, M. Brice Hortefeux, Ministre de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des collectivités territoriales déclarait, lors de la première rencontre avec les associations autour du thème « dialogue jeunesse-police » que l’un des groupes « sera consacré à l’Égalité des chances et à la promotion [de la] diversité dans les forces de sécurité. Il est, en effet, essentiel que les forces de sécurité entretiennent un lien permanent avec la population, notamment en représentant la diversité de la société ».
Le groupe de travail n°4 du dialogue jeunesse-police constitué à cette occasion s’est donc vu chargé de traiter le thème de l' »égalité des chances et de la promotion de la diversité dans les forces de sécurité ». Le groupe, dont la composition figure en annexe 7, a été présidé par M. Driss Aït Youssef et a mené ses travaux du mois d’octobre 2009 à mars 2010.
Protection des moyens de transport, intermodalité et insertion dans le tissu urbain, comment mieux structurer l’offre de sécurité ?
Liste des auditeurs
- Driss Aït Youssef – Président- Institut Léonard de Vinci
- Philippe Bertrand – Commissaire Divisionnaire – Chef d’Etat-major – Ministère de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des Collectivités territoriales Direction centrale de la sécurité publique
- Philippe Caperan – Directeur Général opérationnel – Etienne Lacroix tous artifices SA
- Guy Cazenave Lacroutz – Colonel de gendarmerie – Chef du bureau de l’exécution du budget – Ministère de la Déense – Direction générale de gendarmerie nationale Direction des soutiens et des finances – Sous-direction administrative et financière
- Sabine Chalet – Directrice de Cabinet – Mairie de Saint-Dizier
- Nicolas Evain – Directeur des programmes de recherche – THALES
- Laurent Gumbau – Commissaire Divisionnaire – Chef d’Etat-major à la direction départementale de la sécurité publique des Bouches-du-Rhône – Ministère de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des Collectivités territoriales Direction centrale de la police judiciaire
- Patrick Guyonneau – Ingénieur en chef de l’armement – Chef du service des technologies de sécurité intérieure – Ministère de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des Collectivités territoriales Direction de l’administration de la police nationale
- Olivier Hallez – Directeur de Westeel Voyages – Keolis Transports de voyageurs
- Jean Michel Icard – Avocat – PRAXES Avocats
- Michel Lene – Colonel de l’armée de l’Air – Adjoint au commandant de l’État-major opérationnel AIR – Ministère de la Défense
- Pierre Marchand-Lacour – Commissaire Divisionnaire – Conseiller technique auprès du Préfet de Police – Préfecture de Police – Cabinet
- Pascal Simeonin – Directeur Délégué à l’organisation – France 3
- Marco Tirelli – Directeur Technique – Gérant – SYS.MI.LAN (Systèmes intégrés de protection et de surveillance)
Rapport rédigé par Driss Aït Youssef, Pascal Perri, François Volpelier, Guillaume Pascault et Jean tulet sous la direction de Karim Zéribi, Président du Parlement des banlieues. Ce manifeste des quartiers populaires vise à décrire la situation actuelle des quartiers populaires en France sur la base d’informations claires et documentées, à préciser l’état d’esprit des habitants de ces territoires et leurs attentes, enfin à proposer des actions concrètes en faveur de ces quartiers.

