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Driss AÏT YOUSSEF interventions Médias

Revoir mon passage dans l’émission C’dans l’air

J’étais, il y a quelques jours l’invité de l’émission C dans l’air pour évoquer la crise au sein du gouvernement après le mouvement de contestation au sein de la police.  

J’ai indiqué à cette occasion que le ministre de l’Intérieur prenait un risque considérable dans sa posture consistant à conforter certains policiers dans leur posture vis-à-vis de l’autorité judicaire. 

En effet, je crois fondamentalement que lorsqu’on assume des responsabilités politiques dont la principale obligation est de protéger la démocratie et l’État de droit, on doit faire de retenue.

Personne ne sortira vainqueur d’une opposition nocive entre la police et la justice. 

La police souffre depuis de trop nombreuses années de politiques publiques souvent aléatoires et court-termistes. Les moyens financiers importants mis à sa disposition ne changeront rien dans l’immédiat.

En réalité, la police subie les effets dévastateurs d’une partie de la société qui s’exprime avec de plus en plus de violence alors même qu’elle se relève progressivement d’années particulièrement difficiles. 

Les magistrats savent combien ce métier est pénible au même que celui de gendarme. Pour autant lorsque l’autorité judicaire décide de prononcer des mesures temporaires privatives de liberté, elle le fait dans la résignation comme pour stopper une dynamique dangereuse. 

En réalité, les politiques aux discours dangereux d’où qu’ils viennent portent une part de responsabilité en faisant croire aux policiers qu’ils peuvent être au-dessus des lois comme avec la présomption de légitime défense. 

Enfin, les violences graves contre Hedi qu’il convient de soutenir dans ses moments difficiles ne font que mettre l’accent une fois encore sur la nécessité de prendre des mesures rapides et efficaces. 

https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/5076564-emission-du-mardi-25-juillet-2023.html

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Driss AÏT YOUSSEF interventions Médias

Revoir mon intervention dans l’émission C’dans l’air

Après le drame survenu à Nanterre et les nuits de violences urbaines, j’étais l’invité de plusieurs médias en particulier C’dans l’air pour commenter la situation. 

Il convient en premier lieu de relever que la police connait des problèmes devenus structurels. Les moyens débloqués par le ministre de l’Intérieur produiront leurs premiers effets dans quelques mois. Ils seront salutaires pour la profession comme pour les français.

Cela conduit dans la pratique à des comportements très graves. Dans le cas du décès du jeune Nahel, seule la justice judicaire est habilitée à dire si l’usage de l’arme lors du contrôle routier était réglementaire. Si non, elle appréciera les conditions de son utilisation et déterminera ensuite la peine la plus adaptée. Je fais confiance au tribunal ou à la cour pour rendre un jugement ou une décision conforme au droit en tenant compte des circonstances. 

En attendant, un retour au calme est indispensable pour ouvrir le nécessaire débat de fond, loin des mots qui servent d’esquive ou d’invective.     

En effet, une partie de notre jeunesse – sans excuser les exactions – se situe dans une dérive préoccupante. J’évoquais, sans concession déjà en 2018 dans une tribune au journal Le Point cette situation.   

La crise du Covid a amplifié le décrochage de certains jeunes biberonnés par le consumérisme et la violence. 

Il faudra beaucoup de moyens et de fermeté pour rétablir une situation normale. 

https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/5019940-emission-du-samedi-1-juillet-2023.html

#police #violences #Nanterre #Nahel #justice #macron #jeunesse

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Revoir mon intervention dans l’émission « l’info s’éclaire »

J’étais, cette semaine l’invité de l’émission l’Info s’éclaire animé par Axel de Tarlé. 

J’ai exposé mon point de vue s’agissant des fusillades récentes qui gagnent désormais d’autres villes. 

Il est à noter, d’abord que les actes sont de plus en plus violents avec une volonté des auteurs de sidérer le camp adverse par une violence sans équivalence. C’est par exemple le cas lorsque que la victime est brulée dans le coffre d’une voiture, démembrée à la tronçonneuse ou encore défigurée par des tirs de gros calibre à bout portant au visage. 

Par ailleurs, il faut admettre que les victimes sont de plus en plus jeunes et assez éloignées de la hiérarchie. Là encore la moyenne d’âge des victimes comme des auteurs est d’environ 22 ans. 

Les moyens déployés par l’État à Marseille sont conséquents. Des réseaux sont régulièrement démantelés. La technique de harcèlement mise en place par la Préfecture de police fonctionne mais avec des limites qu’il faut lui reconnaitre. 

Jamais les renforts de policiers et magistrats ne permettront de gagner cette guerre contre le narcobanditisme tant les enjeux financiers sont importants et à mesure que des drogues toujours plus rentables apparaissent sur le marché avec une hausse des consommateurs. 

Il apparait évident qu’un travail de prévention d’une part en direction des jeunes qu’il faut réussir à tenir éloignées des réseaux de trafiquants par un système éducatif plus performant et d’autre part en direction des consommateurs qu’il faut sensibiliser et accompagner afin de mieux lutter contre les conduites addictives. 

Le gouvernement doit prendre la mesure du phénomène et accepter d’ouvrir d’autres fronts pour un résultat à terme plus efficace. 

https://www.france.tv/franceinfo/l-info-s-eclaire/4957828-emission-du-mercredi-24-mai-2023.html

#police #marseille #fusillades #justice #prévention #drogue

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Mon intervention sur France Info sur la crise au sein de la police judiciaire

J’étais l’invité de l’émission « les informés » de France info, ce vendredi pour aborder la crise au sein de la police judicaire accentuée par le limogeage du directeur de la zone sud de la police judiciaire, Éric Arella.  

Cette tension fait suite au projet du ministre de l’Intérieur de rassembler tous les effectifs de police (police aux frontières, sécurité publique, police judiciaire, renseignement) sous la direction d’un même directeur appelé à prendre la fonction de directeur départemental de la police nationale, lui-même rattaché directement au préfet. 

Seulement, les fonctionnaires de la PJ n’y sont pas favorables pour plusieurs raisons mais principalement parce qu’ils redoutent d’être appelés à traiter des dossiers de petites et moyennes délinquances alors même qu’ils sont dédiés car spécialisés des affaires de grande délinquance dites aussi affaires complexes. 

En effet, il existe aussi une filière investigation au sien de la sécurité publique qui traite cette délinquance du quotidien qui mine le moral des Français. Ces officiers de police judicaire localisés généralement dans les commissariats sont submergés par un flux continue de procédures au point d’atteindre en juin 2022 un stock de 2,5 millions d’affaires en attente ce qui fait environ une centaine de dossiers par enquêteur.  

L’autre inquiétude vient de l’autorité judicaire (procureurs et juges d’instruction) qui voit dans cette réorganisation une remise en cause de l’indépendance de la justice si le futur directeur décidait d’affecter des ressources contraire à la volonté de la justice judicaire sachant que l’officier de police judiciaire tient sa légitimité et rend compte de ses investigations à l’autorité judicaire. 

Cette réforme n’a pas fini de parler d’elle. 

  https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/les-informes-de-france-info/crise-des-carburants-malaise-dans-la-police-judiciaire-et-l-europe-face-a-la-crise-energetique-les-informes-du-vendredi-7-octobre-2022_5376070.html #police #france #policejudiciaire #PJ #Darmanin #justice