Le 13 novembre 2015, c’était, il y a 10 ans !
Ces attaques terroristes islamistes, les plus sanglantes de notre histoire, ont causé près de 130 morts et plus de 413 blessés lors des attentats à Saint-Denis et de Paris.
Les Français n’oublieront jamais ces victimes innocentes au même titre que deux survivants du Bataclan, Fred Dewilde et Guillaume Valette qui ont malheureusement perdu leur combat contre les terribles et profondes blessures psychiques portant à 132, le nombre de morts.
La nation Française a pris, à ce moment, conscience que nos libertés et la paix étaient sévèrement assiégées devant des assauts répétés d’un terrorisme islamiste qui a juré notre perte.
Ces attaques surviennent 10 mois après les attentats contre Charlie Hebdo, à Montrouge et à l’hyper Cacher. Ces symboles forts de notre identité ont été attaqués avec une grande détermination par des terroristes pourtant nés sur notre territoire.
Depuis le 13 novembre 2015, près de 80 attentats étaient déjoués par les services de renseignement et le Parquet national antiterroriste. Dans le même temps, 50 attentats ont été commis causant la mort de 118 personnes.
Cette situation a poussé les acteurs de la lutte contre le terrorisme à se mobiliser – comme pour mieux préparer les esprits – pour décrire l’évolution d’une menace régénérée par un nouveau contingent de candidats au martyr.
En effet, depuis 2015, les combattants venus d’un théâtre de guerre rompus à la confection d’explosifs et à l’utilisation d’armes de guerre ont laissé la place à des jeunes immatures parfois même en fauteuil roulant.
Cette tendance au rajeunissement impose aux services de renseignement de modifier leur approche pour contrer une menace devenue protéiforme.
En 2020, les mineurs représentaient 1,7% des personnes signalées dans le fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) qui recense près de 20 000 personnes dont plus de 5 200 fiches actives. Ils représentent désormais 5,6%.
Cette triste et dangereuse augmentation dit quelque chose de l’état d’une partie de la jeunesse. La situation est identique sur le front de la délinquance avec la même tendance…celle d’un rajeunissement des profils dans un concentré de violence.
Disons-le clairement, les acteurs de la lutte contre le terrorisme ne sont ni des community manager ni des assistantes sociales pour s’occuper des prétendants au « djihad galère » qui consiste à donner un sens ou un statut à des jeunes frappés par le mal être.
Les cas des terroristes islamistes et des détenues de droit commun radicalisés sortis et qui continueront de sortir, ces prochaines années, de prison mobilise déjà une grande partie de leur attention en plus d’une menace exogène qui n’attend pas grand-chose pour s’inviter dans le combat.
En clair, il est de la responsabilité du personnel politique de prendre en charge par d’autres mécanismes les failles d’une jeunesse vulnérable sous peine de mettre en péril son avenir dans bien d’autres domaines.