J’étais l’invité, hier de l’émission les informés de France Info pour évoquer l’interview du président de la République dans Le Figaro.
J’ai indiqué qu’il s’agissait pour le président de se relancer sur la thématique régalienne, la sécurité que quelques commentateurs voient comme un échec. En réalité, le président a coché les cases des 10 000 postes de policiers et gendarmes ainsi que des 15 000 places de prison promis lors de sa campagne. Fait intéressant, le président pointe l’augmentation des violences, l’existence de zones de non-droit ou encore le danger de la légalisation du cannabis.
Il faut à mon sens accorder une place plus importante à l’humain dans ces dispositifs. Comment travailler pour éviter le décrochage scolaire, la délinquance, la récidive ?Par ailleurs, une politique ambitieuse de réinsertion des détenus manque cruellement.
Construire des places de prison sans s’intéresser aux détenus, c’est s’assurer un haut niveau de récidive.
Pour conclure, les forces de l’ordre doivent être imaginées comme un outil dans une politique publique de sécurité globale. Autrement dit, il faudra mettre des moyens ailleurs (éducation, politique de la ville, réinsertion) pour lutter efficacement et durablement contre la délinquance.